En finance publique un budget est toujours un choix politique. Or, la mobilisation des recettes publiques n'est pas un choix politique, c'est une obligation née de la loi finance votée. Dire aux directeurs concernés de mobiliser x fcfa de recettes est un non sens car existe t il des outils nécessaires pour cela? Un pays où subsiste les versements en espèces, des salaires sans bulletin de paie , la tâche paraît difficile.
Le choix politique que le ministre doit faire est de commencer par une grande réforme de la gestion des finances publiques:
1- recenser toutes les entreprises du secteur privé formel et du secteur public
2- vérifier que toutes ces entreprises font signer des contrats de travail et exiger que tous les salaires soient payés via virement bancaire.
3- Vérifier que toutes les entreprises tiennent une comptabilité et ont des états financiers validés par les commissaires aux compte ou expert comptable.
4- Mettre un système comme en France où les impôts et taxes sont prélevées à la source ou mettre à disposition des contribuables un service unique de paiement en ligne.
Bref, il faut réformer le système de collecte de recettes et de dépenses publiques.
Tant que le système des finances publiques restera sous la même pratique rien adviendra d'efficace et d'efficience.
Dernier point sur l'élargissement de l'assiette fiscale, dans notre contexte c'est un faux sujet car avant d'élargir il faut d'abord bien collecter les impôts et taxes. Donc, le travail du ministre est justement non pas de recommander la mobilisation des recettes fiscales mais de lancer une grande réforme des finances publiques.
La Rédaction