Le Gabon célèbre ce 30 août 2024, l'an 1 de ce qu'on appelle désormais le jour de la libération. Il s'agit en fait du coup d'Etat qui a évincé Ali Bongo 14 ans au pouvoir alors qu'il venait d'être proclamé comme président élu face au professeur Ondo Ossa. L'homme à la tête des putschistes c'est le général Brice Oligui Nguema. Il met en place le CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions), qui va désormais conduire le pays en promettant de rendre le pouvoir aux civils en 2025.
Le CTRI est arrivé avec une politique économique volontariste. Il va commencer par restaurer les bourses, verser les pensions des retraités, en puisant dans le magot retrouvé aux domiciles des anciens ténors du pouvoir. Puis va suivre une volonté de souveraineté en reprenant le contrôle sur l'économie du pays. Cette reprise en main sera symbolisée par le rachat rubis sur ongle de Assala Energy, entreprise pétrolière qui appartient désormais à l'Etat gabonais. Brice Olingui Nguema va aussi prendre des parts de participations au nom de l'Etat dans les entreprises qui agissent dans les secteurs stratégiques en vue de renforcer la souveraineté de son pays.