La contribution du secteur forestier au Produit intérieur brut (PIB) a chuté à 3%, contre 5,3% d’il y a quelques années, selon le 11e rapport de la Banque Mondiale sur le suivi de la situation économique et financière du Congo, rendu public à Brazzaville le 13 août 2024.
Le cadre fiscal forestier actuel n’est pas assez efficace, d’après l’expert de la BM, Chris Bermert Katindi Milindi, afin de pouvoir collecter les ressources nécessaires au financement des services publics et assurer la gestion durable des forêts. Les recettes forestières du pays sont composées essentiellement de la redevance superficiaire, de la taxe de coupe de bois et des droits d’exportation, y compris les impôts sur le revenu des sociétés. Contrairement au secteur pétrolier et aux mines, le bois génère en moyenne 2.4% de la totalité des recettes du secteur extractif, soit 3% du PIB global et 0,5% du PIB non pétrolier.
Les niches fiscales existent, d’après le même expert, citant le droit d’assise, la taxe en amont, le transfert fiscal à visée écologique, la subvention ou les dépenses fiscales, la combinaison de fiscalités et subvention/ réduction de taxes(feebate) qui sont des instruments fiscaux innovants déjà expérimentés dans d’autres pays à vocation forestière.
Une autre solution vise à instaurer le système de « bonus-malus », consistant à appliquer des taxes plus élevées sur les productions non durables afin de financer des réductions d'impôts en faveur de pratiques durables.
La contribution du secteur forestier à l’économie globale est en deçà des engagements publics contenus dans le Plan national de développement 2022-2026.
La Rédaction avec DBB